Problématique écologique : la construction immobilière réduit les espaces verts disponibles aujourd’hui

Une nouvelle étude publiée par Groen démontre qu’en Flandre,7 hectares d’espaces verts disparaissent sous le béton chaque jour. Plusieurs médias ont également abordé cette problématique mais que ressort-il vraiment des données géographiques récoltées par Statbel. 

Selon Mieke Schauvliege, députée flamande du parti Groen, une moyenne de 7,16 hectares d’espaces verts disparaît sous le béton chaque jour en Flandre, soit 14 terrains de football. 

L’APPROPRIATION DES TERRES EST PLUS QUE LA DISPARITION DE LA NATURE SOUS LE BÉTON 

La surface occupée par l’activité humaine est appelée l’occupation des sols : « l’espace occupé par nos établissements, c’est-à-dire par les logements, les usages industriels et commerciaux, les infrastructures de transport, les loisirs, les serres, etc. ». 

La prise de terrain ne se limite pas au sol naturel recouvert de béton ou d’asphalte. Outre les bâtiments et les routes, les parcs et les jardins sont également inclus dans cette définition. La partie de la prise de terre où des matériaux imperméables ont été appliqués sur le sol est le revêtement. Cela modifie l’état de la surface du sol « entraînant une perte des fonctions essentielles de l’écosystème du sol ». 

On estime que 16% de la surface totale de la Flandre est pavée, tandis que l’occupation des sols occupe 33% du territoire flamand. 

ENTRE 2013 ET 2016, LES PRÉLÈVEMENTS DE TERRES ONT AUGMENTÉ DE 6,4 HA PAR JOUR EN MOYENNE. 

L’occupation des sols est mesurée de différentes manières. Selon Tom Coppens, professeur d’aménagement du territoire à l’Université d’Anvers, la méthode la plus précise « est la mesure effectuée par le VITO (Institut flamand pour la recherche technologique, ndlr) sur la base des cartes d’occupation des sols. Cela demande beaucoup de travail, il n’y a donc pas de séries chronologiques » (trafic e-mail, 2 juillet 2020). 

Les mesures ont lieu tous les trois ans et peuvent être consultées sur le site web du département flamand de l’environnement. Une mesure de référence a eu lieu en 2013, la mesure suivante et la plus récente a eu lieu en 2016. La superficie des terres est passée de 443 253 hectares à 450 229 hectares. Ainsi, entre 2013 et 2016, 6976 ha ont été ajoutés, soit en moyenne 6,4 ha ajoutés par jour. 

EN 2018, LA SUPERFICIE DES PARCELLES BÂTIES PORTANT UN NUMÉRO CADASTRAL A AUGMENTÉ EN MOYENNE DE 7,16 HA PAR JOUR.

Pour calculer des chiffres plus récents, Schauvliege nous a informés (trafic de courrier, 1er juillet 2020), Groen s’est basé sur la surface cultivée selon le registre foncier. Les chiffres à ce sujet sont conservés par Statbel. 

La surface ne correspond pas tout à fait à l’emprise au sol. Une distinction est faite entre les parcelles non bâties et les parcelles bâties. Ce dernier ne comprend que les parcelles ayant un numéro cadastral, mais les routes et les parcs ayant un numéro cadastral sont également manquants. 

Natuurpunt a utilisé les mêmes chiffres pour son rapport 2018 sur le béton et a calculé qu’entre 2005 et 2015, 6 hectares de surface bâtie ont été ajoutés par jour. 

Au 1er janvier 2018, la surface bâtie était de 262 300 hectares selon le cadastre, au 1er janvier 2019, elle était de 264 914 hectares. En divisant la différence entre 2019 et 2018 par le nombre de jours, 7,16 ha par jour de surface bâtie ont en effet été ajoutés en 2018. 

L’évolution du nombre d’hectares de parcelles bâties en Flandre selon le cadastre pour les 6 dernières années (source : Statbel) 

EN 2018, LA SURFACE DES TERRES CULTIVÉES A AUGMENTÉ QUOTIDIENNEMENT DE 6,1 HA EN MOYENNE. 

En outre, Statbel suit également l’utilisation des sols, ce qui implique la même mesure via le cadastre, mais corrigée avec la zone non cadastrée, de sorte que, par exemple, les zones de circulation sont également prises en compte. 

La zone bâtie ici est beaucoup plus élevée que sur la base du registre foncier, mais toujours inférieure à celle du ministère de l’Environnement. En 2019, on comptait 387 748 ha de surface bâtie, contre 385 520 en 2018, soit une augmentation de 6,1 ha par jour. 

L’évolution du nombre d’hectares de terrains bâtis et de terrains connexes en Flandre pour les 6 dernières années (source : Statbel) 

Selon Coppens, cette mesure est moins précise : « en 2018, une correction a été apportée à la méthode de calcul, en conséquence de quoi les chiffres de 2018 et 2019 ne sont effectivement plus comparables à ceux de 2017 ». Cela explique la forte augmentation enregistrée en 2017. 

L’OBJECTIF EST DE 0 HA SUPPLÉMENTAIRE PAR JOUR EN 2040. 

En 2016, le gouvernement flamand a approuvé le plan de politique spatiale de la Flandre. Il est précisé que l’objectif est de réduire la consommation moyenne quotidienne

supplémentaire de terres à 3 ha par jour en 2025 et à 0 ha en 2040. En outre, l’objectif est de réduire le degré de revêtement de 20% d’ici 2025. 

CONCLUSION 

Les mesures les plus précises effectuées par VITO indiquent qu’entre 2013 et 2016, une moyenne de 6,4 hectares par jour de prise de terres pour l’activité humaine a été ajoutée. Il convient de noter que cela inclut les jardins et les parcs. 

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